• Dapédium
    Le dapédium savait sûrement qu’il n’était qu’un petit poisson vulnérable dans les vastes et dangereuses mers préhistoriques. Vivant dans les océans entourant ce qui est devenu l’Europe actuelle, il cherchait à éviter les prédateurs monstrueux qui n’auraient fait de lui qu’une bouchée. Jeune, son corps fuselé lui permettait de nager vite mais l’adulte plus lent et arrondi en forme d’assiette était surtout protégé par l’armure couvrant sa tête et les pointes garnissant ses écailles.
     
     
    Caractéristiques
    Espèce :Dapedium politum
    Taille :Jusqu’à 8 cm de long
    Proies :Petits animaux marins
    Habitat :Des fossiles ont été trouvés en Europe
    Prononciation :da-pé-di-om
     
     
    Bon bec :   
    Le dapédium était muni de petites mâchoires garnies de bonnes dents. Celles de devant, longues et pointues comme des crocs, lui servaient à harponner ses proies.
    Heaume : 
    Ce poisson préhistorique n’était pas dépourvu de défenses. Sa tête était protégée par des écailles osseuses empêchant les petits prédateurs d’y mettre les dents et rendant difficile toute attaque frontale.
     
     
    La peau dure
    Malgré sa petite taille, le dapédium a survécu longtemps – environ 70 millions d’années. C’est une longévité admirable compte tenu des prédateurs présents dans les mers de la préhistoire. Des monstres comme le nothosaure et l’ophtamosaure n’avaient aucun mal à broyer son armure et à le tuer d’un coup de dents. Mais ses petites écailles coupantes et pointues sur les bords étaient sans doute une bonne protection : il les frottait contre ses ennemis pour leur infliger de multiples coupures. Surpris, les prédateurs lâchaient le petit poisson qui prenait vite la fuite.
     
     
    Rondeurs :Le dapédium ne prenait sa forme arrondie qu’à l’âge adulte. Auparavant, il était long et fuselé comme la plupart des poissons préhistoriques. Cela lui permettait d’échapper aux prédateurs avant qu’il soit pourvu de toutes ses défenses.
    Bien caché :Ses gros yeux permettaient au dapédium de voir convenablement dans les eaux profondes et sombres. Il savait nager en profondeur pour trouver des proies et échapper aux gros prédateurs marins.
     
     
    Chronologie :
    Le dapédium vivait pendant le Trias et le Jurassique.
     
     
    Le savais-tu ?
    À cause de son corps arrondi, le dapédium est parfois surnommé le « poisson lune ».
     
     
     
     
     
     
       


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  • Gigantopithèque
    Le gigantopithèque est le plus grand primate qu’ait porté la Terre, atteignant deux fois la taille des gorilles actuels. Cet énorme singe mêlait les traits de plusieurs primates modernes : il avait la tête d’un orang-outan, mais le comportement d’un gorille. Malgré son air effrayant de Kong Kong de la préhistoire, ce singe ne menaçait probablement que les bambouseraies.
     
     
    Caractéristiques
    Espèce :Gigantopithecus blacki
    Taille :Jusqu’à 3 m de haut
    Poids :Jusqu’à 550 kg
    Nourriture :Bambous surtout, quelques fruits
    Habitat :Des fossiles ont été trouvés au Vietnam et en Chine
     
     
    Arbre interdits :   
    Ce singe était un cousin des actuels orangs-outans, mais il était trop grand pour se déplacer comme eux d’arbre en arbre. Les savants pensent qu’il vivait au sol et marchait probablement sur ses poings, comme les gorilles actuels.
    Bon bambou : 
    Les fossiles montrent que les dents du gigantopithèque ressemblaient à celles des pandas géants. Elles étaient creuses, idéales pour couper et broyer des plantes comme le bambou.
     
     
    Vieux secret chinois
    De tout temps, les Chinois ont utilisé dans leurs remèdes traditionnels des fossiles trouvés dans des grottes. Ils les appelaient dents de dragon et prétendaient qu’ils pouvaient soigner aussi bien un rhume qu’un cancer. En 1935, un savant allemand examina une de ces dents de dragon et y reconnut une molaire d’un primate qui n’avait jamais été décrit. Plus tard, il trouva d’autres dents ou mâchoires prouvant l’existence d’un grand singe qu’il appela gigantopithèque.
     
     
    Extinction :L’importance du bambou dans l’alimentation de ce singe a pu contribuer à sa disparition. Cette plante meurt périodiquement, et il a pu souffrir de famine. Il devait aussi disputer cette source limitée de nourriture aux pandas géants et aux premiers humains, qui s’en servaient pour leurs outils ou leurs habitations.
    Survivant :Des gens pensent que ce singe a survécu. Il serait passé par la bande de terre reliant autrefois l’Asie et le nord de l’Amérique, où il ne serait autre que le bigfoot.
     
     
    Chronologie :
    Le gigantopithèque a vécu entre 6,5 millions et 300 000 ans avant nous, pendant les ères Tertiaire et Quaternaire.
     
     
    Le savais-tu ?
    Durant la 2ème Guerre mondiale, la seule collection de dents de gigantopithèque fut abritée dans une bouteille.
     
     
     
       
     
     
     
     
     
     


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  • Coelurosauravus
    Le coelurosauravus a devancé les frères Wright d’environ 250 millions d’années. Ce petit reptile est le premier animal évolué connu à avoir été capable de s’élancer dans les airs. Il s’envolait en étendant ses drôles d’ailes du haut d’un arbre, et pouvait planer sur de grandes distances. Il vivait dans les arbres et se nourrissait des insectes qu’il trouvait sur leurs écorces.
     
    Caractéristiques
    Espèce :Coelurosauravus largus
    Taille :Jusqu’à 30 cm de long, jusqu’à 30 cm d’envergure
    Proies :Insectes
    Habitat :Des fossiles ont été trouvés en Europe et à Madagascar
    Époque :Il y a 250 millions d’années, pendant le Permien
    Prononciation :co-é-lu-ro-so-ra-vus
     
     
    Tête d’os :   
    Cet ancien reptile avait sur la tête une crête osseuse, comme un tricératops miniature sans cornes. Cette crête était pointue sur ses bords, et le protégeait contre les morsures de ses ennemis.
    Croquant :
    Le coelurosauravus avait des mâchoires en forme de bec, armé de petites dents pointues. Il chassait les insectes dans les forêts préhistoriques et croquait facilement ses proies entre ses dents.
     
     
    Premier à voler
    Tous les fossiles le démontrent, ce fut le premier animal plus évolué que les insectes à pouvoir voler. Des ligaments osseux reliés par une fine couche de peau (comme une nageoire de poisson) partaient de ses flancs. Il pouvait plier ses ailes. Se lançant d’une branche, il les déployait pour se laisser porter par l’air jusqu’à un nouvel arbre distant de dizaines de mètres. Contrairement au lézard volant actuel, ses ailes n’étaient pas articulées sur ses côtes, et elles fonctionnaient indépendamment du reste de son corps.
     
     
    Navigation :La longue queue de ce reptile faisait la moitié de sa longueur totale. En vol, le coelurosauravus s’en servait pour diriger sa course aérienne en inclinant la queue vers la gauche ou la droite.
    Précurseur :Vivant il y a 250 millions d’années, le coelurosauravus a précédé d’environ 20 millions d’années les premiers dinosaures. Il a disparu lors d’un désastre qui a éliminé 90% de la vie sur Terre.
     
     
    Prochain arrêt…
    Au petit matin, plusieurs coelurosauravus font du bruit dans un arbre, à plus de trente mètres du sol. Ils déploient leurs ailes pour capter la chaleur du soleil leur permettant de chasser durant la journée.
    Quand ils ont fait le plein d’énergie, les reptiles sautent et planent dans les airs. Certains s’arrêtent vite dans un arbre voisin, d’autres se laissent porter par le vent et se posent sur des arbres plus éloignés, où les insectes sont plus abondants.
     
     
    Le savais-tu ?
    L’un des premiers savants à étudier ce reptile lui a retiré ses ailes en pensant que c’étaient les nageoires d’un ancien poisson.
     
     
     
     
        
     
     
     


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  • Psittacosaure
    Le psittacosaure avait un air d’avorton parmi les autres dinosaures, mais ses capacités d’adaptation lui ont permis de survivre mieux que les autres. Son bec rappelant celui d’un perroquet était idéal pour cueillir les feuilles aux branches, et il pouvait attraper sa nourriture grâce à ses pattes avant. Malgré sa taille, il a donné naissance à des monstres comme le tricératops.
     
    Caractéristiques
    Espèce :Psittacosaurus mongolensis
    Taille :Jusqu’à 2 m de long, jusqu’à 1,2 m de haut
    Poids :Jusqu’à 70 kg
    Nourriture :Feuilles et cônes
    Habitat :Des fossiles ont été trouvés en Mongolie et en Chine
    Prononciation :psi-ta-co-sor
     
     
    Bec d’oiseau :   
    Un herbivore n’a pas besoin de tuer. Le psittacosaure avait donc un bec pointu lui permettant d’arracher des branches et d’ouvrir les fruits coniques des conifères. Il mâchait sa nourriture grâce aux petites dents pointues poussant à l’arrière de sa bouche.
    Debout : 
    À cause de sa petite taille et de ses pattes avant beaucoup plus courtes que ses pattes arrière, les savants pensent que le psittacosaure marchait sur ces dernières. Il pouvait saisir les branches avec ses « mains » pour les briser ou en arracher les feuilles.
     
     
    Première cornes
    Le psittacosaure est l’un des premiers cératopsiens (dinosaures cornus), ordre de reptiles où sont apparus plus tard des monstres comme le tricératops et le styracosaure. Au lieu des cornes armant le museau de ses descendants, le psittacosaure n’avait qu’une petite pointe sur chaque joue. Trop petites pour le défendre contre les gros prédateurs, elles devaient lui servir lors des compétitions entre mâles pour la nourriture et les femelles, où les rivaux se donnaient des coups de tête jusqu’à ce que l’un des deux abandonne.
     
     
    Par milliers :Les os de psittacosaure sont les fossiles les plus fréquents en Asie, ils étaient donc très nombreux à vivre ensemble. Ces dinosaures se déplaçaient en hordes de plusieurs milliers d’individus pour se protéger des prédateurs.
    La vie est courte :Il est difficile de déterminer la durée de vie des dinosaures, mais on a trouvé sur les fossiles du psittacosaure des lignes de croissance (comme celles des arbres) conduisant à estimer qu’il ne vivait pas plus de 10 ans.
     
     
    Chronologie :
    Le psittacosaure vivait il y a 110 à 140 millions d’années, au début de Crétacé.
     
     
    Le savais-tu ?
    Son nom – « psittacosaure » - signifie « lézard perroquet » à cause de la forme de son bec.
     
     
     
     
     
     
        
     
     
     


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  • Dinogorgon
    Voilà 280 millions d’années, le roi des reptiles était le dinogorgon. Ce lézard fut le plus redoutable prédateur terrestre jusqu’à l’apparition des dinosaures. Dominant tous les autres animaux, il pouvait choisir ses proies comme on se sert lors d’un buffet. Le dinogorgon avait à la mâchoire supérieure des dents en forme de poignard, comme le tigre à dents de sabre apparu plus tard. Grâce à ces armes, il tuait ses proies à coup sûr.
     
    Caractéristiques
    Espèce :Dinogorgon rubidgei
    Taille :Jusqu’à 3 m de long
    Poids :Jusqu’à 350 kg
    Proies :Reptiles grands et moins grands
    Habitat :Des fossiles ont été trouvés en Afrique
     
    La chasse est ouverte :   
    Les longues pattes du dinogorgon suggèrent qu’il pouvait courir vite. On pense qu’il bondissait sur le dos de ses victimes pour les achever d’un coup de dents.
    Lézard à dents de sabre : 
    Les dents du dinogorgon étaient longues et pointues. Une paire atteignait même 15 cm de long. Elles avaient la même taille que celles du T-rex, c’étaient de terribles armes voici 250 millions d’années.
     
     
    Roi des prédateurs
    Le dinogorgon fut l’un des premiers grands prédateurs terrestres. Comme les lions d’Afrique et les dinosaures carnivores, c’était, selon les savants, le « prédateur suprême » de son temps, et le premier à régner. Avec son corps agressif de 3 m de long, cette bête pouvait venir à bout de tous les autres prédateurs et même briser la carapace des scutosaures, herbivores de grande taille. Frapper ses victimes était pour lui un jeu d’enfant. Puis, grâce à ses dents en forme de poignard, il leur arrachait les entrailles.
     
     
    En équipe :Selon certains savants, les dinogorgons s’associaient pour chasser. À trois ou quatre, il était facile à ces monstres de venir à bout d’un dicynodon, herbivore de la taille d’un hippopotame, et de le dévorer.
    Éruption fatale :Il y a 245 millions d’années, un désastre a eu lieu sur la Terre. On pense que le sol a été recouvert de cendres brûlantes sur des millions de kilomètres carrés, pendant des milliers d’années, supprimant 95% des espèces terrestres, dont le dinogorgon.
     
     
    Chronologie :
    Le dinogorgon vivait il y a 250 à 280 millions d’années, durant la Permien.
     
     
    Le savais-tu ?
    Le nom du dinogorgon est constitué de deux mots de grec ancien, « deinos » et « gorgos », signifiant tous les deux « terrifiant ».
     
     
     
     
     
     
            
     
     


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